Les petits détails

De retour d’Islande, c’est comme si c’était hier. Mais ce sont bel et bien trois semaines que je n’ai pas vues passer. C’était la course pour enrichir l’exposition “L’Islande à pied”, visible en ce moment à Sospel, avec quelques clichés nouveaux et fraîchement imprimés (une aventure en soi, mais j’en parlerai une autre fois ).

C’est intéressant de voir les photos d'il y a deux ans et celles faites il y à peine quelques semaines, alignées côte à côte sur un mur. En les comparant, on aperçoit des tendances légèrement différentes.

Pour bien représenter un lieu, c'est n'est pas forcément la photo la plus impressionnante qui va être la plus importante dans une série. Souvent, les images en apparence “insignifiantes”, qui parfois ne rendent pas très bien toutes seules, font les liaisons entre les clichés et permettent de former un ensemble.

Joe McNally, dans son livre "The moment it clicks", illustre ça avec une session photo avec Paloma Herrera, la première danseuses de l'American Ballet Theatre. Il a pris beaucoup de photos qui rendent hommage à son titre de première danseuse. Mais ce n'est que la photo de la fin, une photo de ses pieds nus, couverts de blessures, montrant la souffrance dans ce métier, qui crée une histoire.

Cela s'applique aussi pour les photos de paysages. Les photos rapportées d'Islande il y deux ans montrent surtout l'ambiance sombre de ce pays et l'immensité de ses espaces sauvages. Cet année, le graphisme des rochers, de l'eau et la glace est prépondérant. Cette vision révèle un nouvel aspect sans lequel l'image donnée de l'Islande serait incomplète.

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